lundi 27 octobre 2014

Stress hydraulique et accès à l’eau potable : Le ministre annonce le projet de 26 nouveaux barrages

L’accès à l’eau potable pour les populations constitue un défi crucial pour l’Algérie dans les décennies à venir. Mais les investissements consentis dans le domaine des ressources en eau depuis le début des années 2000 mettent les Algériens à l’abri d’une crise de disponibilité de ce produit comme c’était le cas depuis les années 1980, a indiqué hier le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib invité de la chaîne III à l’émission «l’Invité de la rédaction ».



Le ministre des Ressources en eau, Hocine Nessib, est venu exposer les actions destinées à mettre l’Algérie à l’abri du «stress hydrique». L’intervenant est d’abord revenu sur la situation préalable que vivait l’Algérie durant les années précédentes « Je commence d’abord par rappeler des éléments très importants. Au début de la décennie 2000, nous avons connu un pic de sécheresse je dirai sans précédent, nous avons enregistré des reculs de précipitation d’environ 50 % et plus de 50 % à l’ouest du pays.

Donc, cette situation de stress hydrique associé à une situation de désinvestissement durant toute la décennie de la tragédie nationale a fait que nous étions vraiment en situation de difficultés, de crise.

Partant de cet état de choses, les pouvoirs publics ont pris l’initiative de mettre en place une stratégie, pertinente, audacieuse aussi, en décidant d’intensifier dans l’investissement de mobilisation des ressources notamment les barrages, les transferts mais également les stations de dessalement et la réutilisation des eaux épurées», soulignant qu’il faut «diversifier la ressource pour pouvoir sécuriser pour faire face au stress hydrique ».

Pour M. Necib, l’intensification des investissements destinés à mobiliser les ressources hydriques, ainsi que la réutilisation d’eaux épurées, ont permis au pays de s’éloigner du stress hydrique, ajoutant, toutefois qu’il restait encore des efforts à accomplir. Selon lui, il n’y a pas de risque que les Algériens subissent à nouveau une crise de l’eau compte tenu des programmes visant à un développement économique et social du pays au titre desquels le secteur de l’eau a été classé prioritaire.

Parmi ces dernières efforts, il a cité la construction de 26 nouveaux barrages et la réalisation, en cours ou projetée, de quatre stations de dessalement dont celle d’Oran d’une capacité de production de 500.000 mètres cubes d’eau/jour. A ce titre, il a annoncé que durant le prochain programme quinquennal 2015- 2019, il va être mis l’accent sur le développement de l’hydraulique agricole à travers la réalisation d’un million d’hectares supplémentaires de terres irriguées, « dans une perspective de sécurité alimentaire » du pays.

Le ministre a, d’autre part, annoncé qu’au titre du prochain plan il a été retenu la construction de 26 nouveaux barrages pouvant mobiliser une capacité totale de 985 millions de mètres cube d’eau ajoutant que, lors de l’année prochaine, une douzaine de nouveaux barrages va être réceptionnée. Parmi les autres actions qui vont être initiées par son département, M. Necib a, par ailleurs, cité les travaux de dévasement des certains ouvrages hydrauliques « qui vont permettre d’augmenter leurs capacités de quelque 45 millions de mètres-cube » et des travaux de mobilisation des ressources souterraines.

Des 9 stations de dessalement d’eau de mer actuellement opérationnelles, lesquelles doivent être renforcées par quatre autres ouvrages dans les années à venir, le ministre a indiqué qu’elles vont permettre de produire un total de 2,1 millions de mètres cubes/jour au terme de l’année 2019. Il faut signaler que le pays se caractérise par une concentration de la pluviométrie au niveau des zones littorales quasi exclusivement sachant que les précipitations

sont relativement faibles dans les périmètres des Hauts-Plateaux alors qu’elles sont quasi nulles dans le grand Sud, englobant une proportion de 70% du territoire du pays. Néanmoins, l’Algérie jouit d’autres atouts au niveau des eaux de surface qui y sont disponibles, notamment dans le nord du pays mais le défi, à ce niveau, réside dans le développement de l’infrastructure nécessaire pour son stockage.

Il est question à cet égard de multiplier le nombre de barrages dans les quelques années à venir et de réhabiliter le réseau de canalisations. A présent, des efforts non négligeables sont menés ces dix dernières années mais la dynamique doit être poursuivie à moyen terme, étant donné que moins de 30% des eaux de surface disponibles sont mobilisables, un taux qui demeure en-deçà des capacités du pays dans ce domaine.

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