mercredi 29 octobre 2014

Message du Président Bouteflika au congrès international féminin « pour une culture de la paix » : « L'Algérie œuvre à asseoir les bases pour la réalisation de l'égalité entre la femme et l'homme »



Le Président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a affirmé que l'Algérie s'employait depuis plusieurs années à asseoir les bases pour la réalisation de l'égalité entre la femme et l'homme.

«Nous nous employons depuis des années à asseoir les bases pour la réalisation de l'égalité entre la femme et l'homme dans notre pays», a indiqué le Président Bouteflika dans une lettre adressée au Congrès international féminin «Pour une culture de paix», organisé à Oran et lue par M. Mohamed Ali Boughazi, conseiller à la présidence de la République. «Toute discrimination entre l'homme et la femme ou tentative de mettre les deux en opposition n'est que méprise, Dieu Tout-Puissant, en élevant le rang de la femme, nous a épargné le moindre égarement à ce propos», a soutenu le chef de l'Etat. La présence de la femme à l'école, à l'université, dans les usines, les champs et les établissements civiles et militaires, au Parlement ou au sein du corps judiciaire ou diplomatique «est la matérialisation de notre profonde conviction qu'il n'existe de différence entre l'homme et la femme que dans la manière pour chacun d'eux d'accomplir au mieux sa mission», a-t-il estimé.
«En dépit d'insuffisances que nous devons rattraper dans le futur, nous aspirons à ce que notre pays soit un exemple à suivre dans le domaine de la promotion de la femme dans le respect des valeurs humaines et des préceptes de l'Islam», a ajouté M. Bouteflika.

"l'Islam a pleinement consacré le rôle de la femme au sein de la société"
Le Président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a affirmé que l'islam a pleinement consacré le rôle de la femme au sein de la société et que notre sainte religion n'a posé de restrictions que celles dictées par la loi.

«L'islam n'a posé de restriction à la liberté de la femme autre que celles dictées par la loi et s'appliquant tout autant à l'homme», a indiqué le Président Bouteflika. «L'islam a fait de la femme l'égale de l'homme, l'a préservée de toute volonté de dénigrement et l'a prémunie de tout déni, favorisant ainsi l'édification d'une société vertueuse ou femme et homme se complètent», a précisé le Chef de l'Etat.

Le Président Bouteflika a ajouté : «l'islam est une religion humaine dont l'esprit et les préceptes bannissent toute contrainte ou violence. Les assassinats perpétrés de nos jours sont le fait d'individus étrangers à notre religion, celle qui prône la tolérance et le pardon».
«Le rôle de la femme chez nous s'est longtemps limité à sa vocation naturelle, celle d'élever les enfants et d'entretenir le foyer familial, une erreur préjudiciable à nos sociétés arabes qui ont adopté une attitude discriminatoire à l'égard de la femme». Pourtant, a soutenu le Président de la République, les perspectives ouvertes à la femme à travers l'histoire de la civilisation musulmane lui ont permis de s'imposer avec mérite dans plusieurs domaines y compris celui de la gouvernance.

«Durant la lutte armée de Libération, le rôle de la femme a été déterminant dans le combat de notre nation contre l'occupant. Parfois les femmes s'acquittaient de missions difficiles mieux que ne l'auraient fait les hommes et beaucoup sont tombées au champ d'honneur à leurs côtés», a encore rappelé le Président de la République. Pour le Président Bouteflika, les atteintes aux droits de la femme dans la société musulmane sont essentiellement dues à «une interprétation erronée des préceptes de notre religion». Cette rencontre de quatre jours est organisée par la Fondation pour le développement méditerranéen «Djanet El Arif», basée à Mostaganem et présidée par Cheikh Khaled Bentounes, et un partenaire étranger, l'ONG «Organisation Internationale Soufie Alawiya» (AISA).

Un principe de l’humanité dont la femme est dépositaire
Tous les jours nous sommes assaillis par des informations et des images de conflits, de violences et de misère, conséquences du comportement insensé d’êtres humains. Et pourtant le désir de paix n’a jamais été aussi grand, écrivent dans leur argumentaire les organisateurs du congrès international féminin «Pour une culture de paix» dont les travaux ont débuté, hier à Oran. 

Une première mondiale pour ce genre de manifestation, placée Sous le haut patronage du Président de la République, avec le soutien de cinq ministères (ministère de la Solidarité, de la Culture, des Affaires étrangères, de la Communication, des Affaires religieuses) et deux wilayas (Oran et Mostaganem).

Sur le thème «Paroles aux femmes» à Oran, des femmes de tous les continents, mais aussi des hommes de différents horizons vont débattre sur «l’image de l’islam dans la société, une image ternie par toute cette violence commis au nom de l’islam» Religion de paix qui a, très tôt, accordée une place particulière à la femme, privilégiée, diront certains, mais que les sociétés vont marginaliser, minoriser, l’excluant méthodiquement de tous les espaces publics et la «pourchassant» même dans la sphère privée pour lui imposer la domination de l’homme. Dans une lettre lue à l’assistance par M. Mohamed Ali Boughazi, conseiller à la présidence, M. Abdelaziz Bouteflika, Président de la République, à souligné la dimension universaliste de l’islam qui va au-delà des frontières sociales tracées par les hommes. Religion de paix, de tolérance et d’amour mais que les vicissitudes de l’histoire ont inscrit aux centres d’interprétations et de pratiques qui l’ont éloigné de l’esprit de la lettre. «Toute discrimination entre l'homme et la femme ou tentative de mettre les deux en opposition n'est que méprise, Dieu Tout-Puissant, en élevant le rang de la femme, nous a épargné le moindre égarement à ce propos». Dans son message, le président a cité le cas du confinement de la femme dans des rôles traditionnels ce qui n’a pas manqué d’influer sur l’évolution des sociétés arabo-musulmanes. A la veille de la célébration du 60e anniversaire du déclenchement de la guerre de Libération, il s’agit de reconnaître son rôle déterminant durant cette période et de souligner qu’aujourd’hui, la femme a investi tous les secteurs socio-économiques et tous les espaces politiques se hissant très souvent à des postes de responsabilité et de commandement. «En dépit d'insuffisances que nous devons rattraper dans le futur, nous aspirons à ce que notre pays soit un exemple à suivre dans le domaine de la promotion de la femme dans le respect des valeurs humaines et des préceptes de l'Islam» a-t-il, notamment dit. Présente à la cérémonie d’inauguration, la ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Mme Mounia Meslem, a d’emblée, situé la problématique de ce congrès parmi les sujets de l’heure. Le monde évolue, souvent, dans des directions qui posent problème à l’humanité a-t-elle dit. L’Algérie qui a été confrontée à une violence multiforme a su trouver dans les ressorts de la concorde et la réconciliation nationale des leviers pour asseoir une culture de la paix.

«C’est notre force et notre langage pour un Etat de droit». Ce congrès c’est aussi un message au monde pour leur dire qu’en Algérie on œuvre pour la paix a-t-elle dit en conclusion. Cette première édition du congrès sera dédiée à l’étude de cinq axes. « La matinée d’hier, a été consacrée, selon le programme à l’axe «Féminin regards croisés» «Depuis des années, les stéréotypes du féminin-masculin sont ancrés dans l’imaginaire collectif malgré une évolution notable des mentalités. Ils reflètent l’image rigide et réductrice de la femme à ses seules apparences, créant un déséquilibre de l’être, de la société et une opposition de genres qui s’accentue. Par les différents regards croisés que l’humanité porte sur le féminin et par un retour à la conscience de l’unité originelle, œuvrons pour une réconciliation du féminin avec le masculin» .

Trois communications dont Etre ou paraître ? par Olfa Youssef, Professeure d’enseignement supérieur et écrivaine spécialisée en linguistique, psychanalyse et islamologie. Membre de plusieurs comités littéraires et scientifiques, elle concentre ses recherches sur la pensée religieuse, dialogue des civilisations, la question des femmes, l’éducation et la communauté. La seconde communication par Audrey Fella (FR), auteure, historienne et journaliste. Spécialisée dans les domaines du religieux, de la femme et de la mystique chrétienne.

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