jeudi 30 octobre 2014

« La fraude est en baisse »


Le directeur général de la Caisse nationale de sécurité sociale des non-salariés (Casnos), le docteur Youcef-Chawki Acheuk, a affirmé, hier, que les abus et la fraude dans le domaine de la Sécurité sociale sont en « baisse ».

Dans une déclaration à Horizons en marge du séminaire technique sur « l’amélioration de la qualité des services pour la promotion d’une sécurité sociale efficace », le DG de la Casnos, en tant que président du conseil des mutuelles sociales, a indiqué que le projet de loi sur les mutuelles renferme une profonde « réforme ». Au sujet de ladite rencontre, il a précisé que l’intérêt de ce genre de colloque réside dans l’échange d’expériences. Ce qui permet d’avoir une rétrospective sur ce qui a été fait jusque-là et d’apporter les améliorations nécessaires. En tenant compte des autres expériences maghrébines dans la Sécurité sociale, Acheuk a affirmé que l’Algérie a pris une très grande « avance en termes de procédures, de résultats et des moyens mis en œuvre ». « Le taux de couverture est extrêmement important par rapport aux pays du Maghreb », rappelle-t-il, exprimant une satisfaction « mesurée » puisque l’objectif majeur « serait d’aller vers une amélioration permanente ». Quels sont les besoins urgents de l’heure ? Le DG de la Casnos a indiqué qu’il faut d’abord rester sur la même lancée et faire en sorte que l’assuré social soit mieux couvert. « Nous sommes en train de développer de nouveaux systèmes. A partir du début de l’année prochaine, les conventions avec les médecins vont s’élargir à tous les malades chroniques. Actuellement, seuls les retraités et leurs ayants droit sont couverts par cette formule. Nous allons aussi mettre en place des conventions avec les laboratoires de biologie. Tout cela sera porté par les systèmes Chifa », a-t-il fait savoir. Comment évalue-t-il le taux de fraude dans ce domaine ? Acheuk a signalé que par le passé, la proportion des abus était très importante en raison de l’absence de moyens de suivi dans le cadre d’une gestion purement manuelle. Aujourd’hui, tout est informatisé. « Nous avons mis en place un nouveau système de contrôle qui se déclenche dès qu’il y a une anomalie. Il permet aussi de faire un suivi. Si la dépense de l’assuré social est excessive ou hors normes, on intervient justement pour maîtriser ces dépenses. Quand une complicité est constatée pour fournir indument des facilités, nous intervenons aussi auprès du prescripteur », explique le DG de la Casnos, avant de préciser que « la fraude a énormément baissé », même si elle continue à exister. Interrogé sur les contours du projet de loi sur les mutuelles qui sera soumis à l’APN durant le prochain mois, Acheuk, qui s’exprime en tant que président du conseil national des mutuelles sociales, a fait savoir que le texte porte sur une réforme très profonde en termes de mutuelles sociales. « Actuellement, nous avons presque un million 200.000 mutualistes. Un taux très faible. Logiquement, on devrait aller à plus de 10 millions de mutualistes », indique-t-il, signalant que selon le nouveau texte, les mutuelles sont des concepts réels et non pas uniquement des associations, avec pour tutelle le ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale. Le projet de loi comporte aussi un nouveau concept qui est celui de la retraite complémentaire. Selon cette nouvelle approche, la personne ayant un minimum de 15 ans de cotisations peut augmenter le taux qui sera versé pour la retraite si elle souhaite prendre plusieurs mutuelles.

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