Enseignement supérieur : bientôt une académie des sciences et technologies

Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Mohamed Mebarki, a annoncé, hier à Alger, que son département œuvre actuellement à créer, prochainement, la première académie des sciences et technologies en Algérie.
Intervenant à l’occasion de l’ouverture de la conférence nationale des chefs des établissements de l’enseignement supérieur, tenue au ministère de la tutelle, Mohamed Mebarki a ajouté que l’objectif retracé à ce projet en tant qu’autorité scientifique suprême du pays, est de contribuer au développement des sciences et leurs applications en Algérie. Le projet qui sera ouvert à l’élite scientifique algérienne, jouera, selon le ministre, le rôle de conseiller des autorités à travers la réalisation des recherches et consultations sur différentes questions de développement. C’est aussi une manière de récupérer et impliquer les compétences algériennes établies à l’étranger dans le processus de développement dans différents secteurs, estime le ministre qui ne précise pas pour autant la date exacte de sa création. L’académie sera implantée au niveau de la capitale et constituera un espace scientifique contribuant à l’amélioration de la qualité de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique.
Il convient de signaler que la création de l’académie des sciences et technologies s’inscrit dans le cadre d’une série de reformes du secteur de l’enseignement et de la recherche scientifique engagées par l’État depuis des années. Une réforme marquée par l’introduction, dans nos universités, du nouveau système d’enseignement LMD (Licence-Master-Doctorat), en vue de répondre aux standards internationaux, mais aussi adapter la qualité de l’enseignement et la nature des diplômes algériens par rapport aux exigences du monde du travail. L’adoption du LMD, ajoute le ministre, a largement freiné la déperdition universitaire et a amélioré le positionnement des universités algériennes au niveau international. Mebarki a annoncé encore qu’un nouveau projet de loi fondamentale sur l’enseignement supérieur et la recherche scientifique est actuellement en cours d’étude au niveau du gouvernement. Concernant le classement des universités algériennes, il a estimé que les paramètres sur lesquels se basent les centres de recherche sont variables, et que les objectifs retracés par l’Algérie ne riment pas souvent avec les critères choisis par ces centres de recherche.
La conférence des chefs d’établissements de l’enseignement supérieur à été consacrée à l’évaluation de la rentrée universitaire 2014-2015, et la préparation de la prochaine rentrée qui sera marquée par l’arrivée de la double cohorte des bacheliers, suite à la restriction du cycle de l’enseignement pré-universitaire. Il a été aussi procédé à l’évaluation des réformes engagées depuis des années, la situation des nouvelles structures universitaires lancées sur le territoire national ainsi que le lancement des spécialités d’excellence. Bien que visiblement satisfait du déroulement de la rentrée universitaire de cette année et l’orientation dans de bonnes conditions des 221 000 nouveaux étudiants, Mohamed Mebarki à tenu à responsabiliser les recteurs quant aux retards constatés dans la finalisation des travaux de réalisation des laboratoires et autres structures à travers le pays. Il a appelé encore à la meilleure prise en charge socioprofessionnelle des enseignants pour l’amélioration de l’encadrement et de la qualité d’enseignement. Non sans insister sur le rapprochement de l’université des entreprises économiques comme objectif retracé par son département. Il a encore tenu à ce que les conférences régionales s’investissent davantage dans la révision des circonscriptions géographiques et la répartition des spécialités selon leurs caractéristiques économiques, et ce, de sorte d’assurer des formations en adéquation avec le monde du travail.
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