L’Ecole supérieure d’hôtellerie et de restauration d’Alger ouvre ses portes le 28 septembre : Un miroir de la prestigieuse école d’hôtellerie de Lausanne
Xavier Chlapowski, directeur général de l’ESHRA : « Nous insistons sur l’autonomie de l’étudiant »

Considérée comme l’une des plus grandes et des plus modernes écoles d’hôtellerie en Afrique, l’Ecole supérieure d’hôtellerie
et de restauration d’Alger (ESHRA) ouvrira ses portes à la première promotion de ses étudiants le 28 septembre prochain.
L’élégant monde de l’hôtellerie offre aux étudiants à travers l’ESRHA l’opportunité de suivre une formation universitaire de qualité à Alger. Une école privée sous la tutelle du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, mais ce qui est motivant pour les étudiants, c’est que non seulement le diplôme sera reconnu par l’Etat, il aura également une grande valeur à l’étranger du moment qu’il sera cosigné par l’école de Lausanne, la prestigieuse école d’hôtellerie suisse. « L’Ecole hôtelière de Lausanne, à travers sa filière Lausanne Hospitality Consulting, assiste et conseille l’ESRHA dans la réalisation du projet. Avec la cosignature de Lausanne, le diplôme sera reconnu à l’international, il y a seulement huit écoles dans le monde qui proposent des diplômes certifiés par Lausanne, et l’école d’Alger sera la neuvième», indique le directeur commercial de l’ESHRA Andreas Baumann. Selon lui, le choix de Lausanne a été stratégique : « Pour la référence mondiale en ce qui concerne l’enseignement d’hôtellerie, l’école de Lausanne est la plus ancienne au monde, elle a 121 ans d’expérience, notre propriétaire a stratégiquement choisi cette école comme partenaire. Les programmes académiques ont été développés ensemble avec Lausanne. Il y a une rigueur dans cette formation à travers leurs strictes conseils que nous appliquons à la lettre », a-t-il ajouté.
Une vingtaine de professeurs vont assurer le début des cours. Des professeurs qualifiés dont la plupart ayant fait l’école d’hôtellerie de Lausanne : « Nous sommes toujours à la phase de recrutement, actuellement, nous avons le directeur des opérations, un responsable de restauration, un responsable d’hébergement et un chef de cuisine, c’est des expatriés et ils sont en train d’assurer le recrutement des Algériens pour les différents postes que l’école propose», a-t-il fait savoir.
Pour intégrer l’ESHRA, il faut obligatoirement avoir son bac, ainsi qu’un bon niveau en langue française ; une fois le dossier retenu par la commission de l’école, l’étudiant passe un entretien afin de démontrer sa vocation et sa motivation pour suivre ses études à l’école.
Les cours à L’ESHRA se feront en langue française, avec des modules de langues étrangères comme l’anglais, et des cours de langue arabe au quatrième et cinquième semestres de la formation. « Nous suivons le concept de l’Ecole hôtelière de Lausanne qui est fait de deux sections : en français et en anglais. Nous avons prévu de lancer une section anglaise d’ici cinq à huit ans, car il est très important dans le monde hôtelier que les personnes maîtrisent bien la langue anglaise», a-t-il expliqué. L’ESHRA offre deux stages : le premier au troisième semestre et le deuxième au septième semestre. « Les étudiants ne seront pas à l’école pendant six mois, ils iront se former dans les entreprises. Le premier stage dans les opérations pratiques en Algérie pour les encourager à connaître l’hôtellerie en Algérie, le deuxième stage sera plutôt administratif et on les encourage à le faire à l’étranger. Dans un premier temps, nous avons ciblé le marché algérien, mais des étrangers pourront également intégrer l’école », souligne le directeur commercial de l’école.
Les fonctions d’un hôtel regroupées
Située à 15 kilomètres à l’ouest d’Alger, cette école dont la Société d’investissement hôtelière (SIH) est la propriétaire, a une place stratégique au bord de la plage d’Aïn Benian. Son architecture moderne tape à l’œil en empruntant la route nationale, l’intérieur de l’école est aussi agréable que sa façade extérieure, offrant toutes les commodités nécessaires pour que l’étudiant trouve sa sérénité. En sus de la grande salle de conférences, des dizaines de salles de cours, toutes les fonctions d’un hôtel sont regroupées dans le campus, avec notamment quatre concepts de restaurant : le gastronomique, le restaurant à thème, le restaurant self-service, le restaurant take away. Un bar salle de dégustation, salle d’application, grande bibliothèque. L’école offre par ailleurs des chambres aux normes modernes pour l’internat, un stade de football, un terrain de tennis, un sauna, une salle de sport, deux piscines interne et externe et l’accès wifi sur tout le campus.
L’ESHRA à travers son précieux diplôme enseigne à l’étudiant l’art de l’hôtellerie, et ce, à travers une échelle de responsabilité : « La méthode qu’on va appliquer à l’ESHRA est inspirée de la philosophie de Lausanne qui est celle de connaître la base pour pouvoir décrocher le sommet, on ne peut pas commencer avec les finances, le marketing, on veut que chaque étudiant acquière les connaissances de base : le travail qui se fait en cuisine, dans le service au restaurant… Ensuite, l’étudiant aura les capacités pour superviser une équipe. L’objectif de l’école n’est pas de former des serveurs ou des cuisiniers, mais des futurs managers », relève Andréas Baumann.
La structure du cursus se fera en quatre ans, trois ans pour avoir le diplôme algérien, et quatre ans pour obtenir un diplôme cosigné par l’Ecole hôtelière de Lausanne.
Les deux premiers semestres porteront sur la «production cuisine», « service restauration », « hébergement et entretien » avec des cours théoriques et pratiques, ainsi que la gestion de base qui portera essentiellement sur la communication, protocole et étiquette, comptabilité et marketing. Le troisième semestre sera celui d’un stage pratique effectué en Algérie, afin que les étudiants puissent intégrer le monde hôtelier en Algérie. Les quatrième, cinquième et sixième semestres comporteront des modules plus approfondis tels que la gestion avancée : gestion des infrastructures, sécurité, ressources humaines et économie. Plusieurs cours d’hôtellerie, entreprenariat qui englobera le développement de concepts en restauration, droit et éthique, architecture et design, ainsi que d’autres modules sur la communication et l’art, oratoire, leadership et négociations seront dispensés aux élèves.
Un réservoir de cadres pour le tourisme
L’école s’inscrit dans une démarche touristique afin d’offrir des postes de travail aux différents complexes touristiques que l’Algérie réalise en ce moment : « Il y a beaucoup de projets d’hôtels en Algérie, il y aura 75.000 chambres en plus d’ici à l’année prochaine, et en 2025, 100.000 lits de plus renforceront le secteur touristique ; ce sont les chiffres de la ministre du Tourisme et de l’Artisanat Nouria Yamina Zerhouni, présente à l’occasion des journées ouvertes de l’école. Et ce sont les diplômés de l’ESHRA qui pourront éventuellement gérer ces nombreux projets », a-t-il encore noté. L’école de renommée internationale voit loin, elle envisage déjà d’organiser un master, d’ouvrir une section d’enseignement en langue anglaise, ainsi que des écoles satellites à Oran et Constantine.
Kader Bentounès
Xavier Chlapowski, directeur général de l’ESHRA :
« Nous insistons sur l’autonomie de l’étudiant »
Dans quel état d’esprit l’Ecole supérieure d’hôtellerie et de restauration d’Alger ouvrira ses portes aux étudiants ?
L’état d’esprit est simple, dans le monde actuel, nous devons toujours augmenter la qualité de services, on n’est pas stable, et nous devons toujours évoluer. J’insiste pour employer le mot évoluer et non pas changer. Nous sommes une école qui arrive à un moment donné, précis et nécessaire en Algérie pour continuer cette progression et l’évolution qu’il y a. Nous venons avec un autre programme certifié pour qu’il soit international, pour que les jeunes étudiants puissent aller à l’étranger s’ils le souhaitent, et choisir l’endroit où ils veulent travailler. Ceci dit, notre programme est pour préparer des jeunes à être dans des postes d’encadrement, puisque notre métier d’hôtelier est accepté par d’autres domaines touristiques ou d’hospitalité comme les compagnies aériennes et maritimes, donc nous préparons les jeunes qui se spécialiseront par la suite dans des branches de l’hôtellerie, vu que notre domaine est devenu spécialisé comme dans d’autres secteurs. Nous avons le directeur commercial qui n’était pas au début un poste existant, et qui est maintenant un poste très important. Nous avons certains directeurs et des postes de responsables à l’exemple de celui qui calcule le prix de la chambre qui n’est pas constant.
Quels sont les objectifs et les perspectives à court à moyen et à long terme pour les étudiants qui bénéficieront de cette
formation ?
Ils vont avoir la possibilité de se spécialiser dans un secteur s’ils le désirent, mais ils pourront devenir directeurs d’hôtel, c’est le but en fait. Les cours seront les mêmes pour les six premiers semestres pour chacun, puisque nous offrons une licence de gestion en hôtellerie. Après cela la dernière année sera celle de la spécialisation dans une branche que l’étudiant aura choisie.
L’Algérie possède un énorme potentiel touristique, en quoi votre expérience pourrait aider ces jeunes étudiants ?
Tout d’abord, je tiens à parler de la facilité de travailler en Algérie qui me plaît beaucoup, il y a beaucoup de choses à faire ici et je souligne la fierté que nous avons d’être ici en ce moment. Et puis l’Algérie est le plus grand pays d’Afrique, et donc effectivement, c’est un pays qui a beaucoup de ressources touristiques et il faut savoir les garantir, il y a à constater que l’Algérie est en train de construire 75.000 chambres d’hôtel. Il y a d’une part la rénovation du système hôtelier algérien et d’autre part l’agrandissement, le besoin de voyager et de communiquer. Je suis un hôte dans ce beau pays, et donc je suis là pour aider techniquement la formation des jeunes pour donner quelques idées. Nous n’allons pas proposer un produit simple, mais plutôt gérer ensemble, nous avons une expérience internationale, et on va la fusionner avec l’expérience qu’ont certaines personnes ici en Algérie dans ce métier de l’hospitalité.
Et quelles sont les idées novatrices que vous allez introduire dans le cursus universitaire ?
Nous allons développer le savoir-faire, le savoir-être et le savoir-vivre, ce sont les points cruciaux que nous notons pour donner un point d’importance et pour les mettre en évidence. Nous apprenons une certaine autonomie de l’étudiant et surtout faire travailler son imagination. Une certaine autonomie dans le sens où lui-même décidera comment faire les choses, et non pas seulement sous les directives du professeur, ce qui lui donnera un certain sens de leadership et de responsabilité. Ça leur donnera l’envie d’aller vers les autres, l’esprit d’initiative, autrement dit à quel moment devient-on adulte. Être autonome et ne plus dépendre de personne, c’est dans cet esprit que nous sommes prêts à aider les gens pour leur donner des outils, des bagages qui leur permettront de se s’orienter dans la vie.
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