mercredi 29 octobre 2014

Adhésion de la Palestine à la CPI : « La demande est prête »




La demande d'adhésion de la Palestine à la Cour pénale internationale (CPI) est prête, de même qu'une plainte pour crimes de guerre contre Israël, a annoncé, lundi, un dirigeant palestinien.

«Il ne reste plus au président Mahmoud Abbas qu'à signer la demande d'adhésion" à la CPI, a déclaré Mohammed Achtiyeh. "La plainte contre les crimes de guerre israéliens est prête à être soumise au tribunal de La Haye", a-t-il ajouté. Les autorités palestiniennes ont prévenu qu'elles déposeraient une demande d'adhésion à la CPI si leurs efforts actuels pour obtenir une résolution du Conseil de sécurité de l'Onu prévoyant le retrait des Israéliens sous trois ans échouaient. Or, un tel échec est probable compte tenu de l'opposition américaine à cette démarche. "Les principaux crimes contre lesquels les Palestiniens vont porter plainte sont la colonisation et l'occupation en tant que crimes de guerre", a déclaré M. Achtiyeh. Il a également évoqué les crimes commis, selon lui, par les Israéliens durant les trois offensives qu'ils ont menées sur la bande de Ghaza en 2008/2009, 2012 et à l'été 2014. "La direction palestinienne s'est fixé comme première étape de présenter au Conseil de sécurité de l'ONU un projet de résolution fixant la fin de l'occupation (israélienne) sous deux à trois ans", a-t-il dit, ajoutant que le vote aurait lieu après les élections au Congrès américain prévues le 4 novembre. M. Achtiyeh a indiqué que les Palestiniens avaient "des contacts intensifs avec les pays amis, notamment européens", afin qu'ils plaident leur cause auprès de Washington au sujet de ce projet de résolution.

Le président Abbas demande une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'Onu
Par ailleurs, le président palestinien Mahmoud Abbas a annoncé lundi avoir réclamé une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'Onu sur les violences accrues à El Qods-Est et sur les "agressions" israéliennes sur l'esplanade des Mosquées. El Qods-Est, dont les Palestiniens veulent faire la capitale de l'Etat auquel ils aspirent, est en proie depuis l'été à des tensions grandissantes devenues heurts quotidiens, faisant maintenant craindre un embrasement généralisé. L'esplanade des Mosquées, le troisième lieu saint de l'Islam, est au cœur de toutes les tensions à El Qods, les Palestiniens dénoncent les provocations et les visites de plus en plus fréquentes de juifs sur le site. Des heurts y éclatent régulièrement entre fidèles palestiniens et policiers israéliens.

« Les Lieux saints sont des lignes rouges »
Le chef du gouvernement palestinien Rami Hamdallah a réaffirmé que les lieux saints comme la ville d'El-Qods "sont des lignes rouges", après l'annonce par Israël d'un plan de construction de 1.000 logements à El Qods-Est occupée. Rami Hamdallah, qui s'est symboliquement rendu à la mosquée Al-Aqsa, sur l'ultra-sensible esplanade des Mosquées, a répété les mots du président palestinien Mahmoud Abbas : "El Qods, Al-Aqsa et les lieux saints musulmans et chrétiens sont des lignes rouges". "Israël est ici une puissance occupante", a-t-il dit, tandis que des Palestiniens scandaient : "En route pour Al-Aqsa, martyrs par millions". Face à cet arbitraire, l'Union européenne (UE) a demandé à Israël de "revenir d'urgence" sur sa décision, jugeant que cela serait "une démarche peu judicieuse et inopportune". "Nous avons pris note des informations sur la décision du gouvernement israélien d'aller de l'avant dans l'expansion de colonies à El Qods-Est et en Cisjordanie", a déclaré une porte-parole de la chef de la diplomatie de l'UE, Catherine Ashton. "Nous avons demandé des éclaircissements et des détails", a ajouté Maja Kocijancic. "Si elle était confirmée, nous ne pourrions faire autrement que de condamner cette décision peu judicieuse et inopportune", a-t-elle poursuivi, appelant Israël à "revenir d'urgence" sur cette décision.
Les Etats-Unis ont vivement critiqué lundi la décision israélienne affirmant qu'une telle action était "incompatible" avec les efforts de paix entrepris dans la région. "Nous continuons à avoir une position parfaitement claire: nous considérons les activités de colonisation illégitimes et nous nous opposons sans équivoque à toute décision unilatérale qui fait tort à l'avenir d’El Qods", a déclaré la porte-parole du département d'Etat, Jennifer Psaki,

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