vendredi 31 octobre 2014

60e anniversaire du déclenchement de la Révolution : une célébration dans le faste 

 novembre 54



 
L’Algérie célèbre, aujourd’hui, dans le faste et à l’abri de l’Indépendance, la commémoration du déclenchement de la Guerre de Libération nationale. Au soixantième anniversaire de la date -symbole du 1er-Novembre 1954, il se trouve que pratiquement tous les partis politiques, nés à la faveur de l’ouverture démocratique d’octobre 1988, ont fait les leurs les valeurs et les idéaux ayant caractérisé et consacré la Révolution algérienne. Une Révolution au cours de laquelle les dissensions et les contradictions qui étaient malheureusement caractéristiques de la multitude de partis appartenant au mouvement nationaliste de l’époque, se fondirent en faveur d’un dénominateur commun, à savoir le combat pour un pays libre et indépendant, un état souverain et indivisible. Au 1er novembre 2014, il semble bien acquis que les constantes de la Nation, tel qu’édicté par le Congrès de la Soummam, sont un dénominateur partagé par l’ensemble des forces politiques, y compris ceux de la société civile et d’associations de l’Algérie d’aujourd’hui. Le 1er-Novembre, mais pas seulement, figure parmi les dates qui font et qui ont fait l’Histoire de l’Algérie moderne. À la faveur de l’avènement du pluralisme politique et également syndical, le pays a pendant une décennie, celle de la Tragédie nationale en l’occurrence, failli imploser, n’était-ce l’esprit patriotique et le sursaut de lucidité des gens du système bien entendu, mais aussi de militants ayant fait leurs armes dans la clandestinité de l’Algérie indépendante. La République algérienne démocratique et populaire, tel que stipulé dans la Constitution nationale, fut sauvegardée de la mainmise des esprits réactionnaires et pas seulement d’obédience extrémiste, islamistes fussent-ils. L’actuelle équipe au pouvoir et subséquemment des intellectuels, recentrant leur discours sur la nécessité de préserver les acquis de l’Indépendance, se sont élancés dans une vaste consultation portant sur la révision de la Constitution, première loi du pays, au moment même où la génération de la glorieuse épopée de Novembre cherche à qui donner le flambeau parmi les forces vives de la génération de l’Indépendance. Si la passation de consignes entre les deux générations, celle des moudjahiddine et celle des enfants de l’Algérie indépendante, dictée par l’urgence, devait avoir lieu, rien de plus rassurant que de voir que des pans entiers de la mémoire de cette lutte, âpre et tenace, sont en train d’être commémorés. Il n’y a qu’à citer des noms qui étaient bannis du discours dominant durant une longue période et qui sont actuellement en train d’être réhabilités. Pour ne citer que lui, la personnalité de Messali El-Hadj, l’un des leaders du Mouvement nationaliste d’avant la Guerre de Libération nationale a été complètement réhabilitée. En attendant d’autres.

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